« Attends-moi à la porte de la mer » 2014

Créé au Théâtre des Asphodèles les 21 et 22 février 2014, puis représenté au Musée des Beaux-Arts de Valence les 26 et 27 avril 2014 dans le cadre de la résidence de la compagnie, le spectacle Attends-moi à la porte de la mer partira en tournée autour de la Méditerranée en 2015 et 2016… à suivre

crédit photo ©Musée de Valence, Eric Caillet

avec Salla Lintonen, Laurent Bastide, Marianne Salmon, mise en scène Michel Tallaron

Attends-moi à la porte de la mer, d’après Murale de Mahmoud Darwich, Le Chant des Chants, L’Ecclésiaste, Prologue de Marianne Salmon – mise en scène et scénographie Michel Tallaron – avec Laurent Bastide, Salla Lintonen, Marianne Salmon – musique Lemny Scate – lumières Yannick Colombo – son Jonas Bernath – vidéo Olivier Bignon – barque réalisée par Jean-Marie Rouillon

Par petites touches, s’inscrit une métaphysique de la Grande Vie. Certaines écritures s’élaborent lentement et nous imposent le choix d’une langue, celle de la poésie, qui nous donne les clés de l’indicible et nous permet d’assembler le corps, l’espace et le texte.

Trois textes se sont imposés : Le Chant des Chants, écrit par le Roi Salmon il y a plus de 5000 ans, Qohélet ou l’Ecclésiaste écrit par le même auteur à la fin de sa vie, et Murale que l’on doit au poète palestinien Mahmoud Darwich mort en 2008. Une symphonie de l’ancien et du moderne qui nous ouvre à une conscience de l’universel.

A l’injonction du premier : « Lève-toi, et va vers toi-même » se conjugue le constat du second : « Tout est vain, poursuite du vent ». Le poète interroge alors : « Qui, de l’or, du Chant des Chants ou de l’Ecclésiaste, illuminera ma vaste obscurité ? »… « Auprès de qui m’enquérir de la traversée du fleuve ? »…

Trois chants, trois voix dans l’ombre, un homme et deux femmes, qui avancent avec lenteur dans le silence d’un présent qui s’incarne par trois silhouettes devenues plus distinctes, pour dévoiler trois corps sur le seuil de la troisième rive, lieu de l’éternelle présence et de la réconciliation des contraires.

Si ce n’est maintenant, quand alors ?

Michel Tallaron, avril 2014